Lundi 22 janvier 2018
Depuis quelques mois, difficile de passer à côté de la nouvelle : en Mai 2018, le contrôle technique a fait l’objet d’une nouvelle réglementation. Une information qui a déjà fait couler beaucoup d’encre et dont les médias se sont emparés sans toujours prendre le temps de vérifier leurs sources… Le supposé passage à 400 points de contrôle vous inquiète ? Le délai pour une contre-visite supposément réduit à 24h vous angoisse déjà ? Pas de panique, chez Mon Contrôle Technique nous avons regardé à la loupe les textes officiels pour décortiquer l’info de l’intox. Nous avons regroupé pour vous l’essentiel de ce qu’il faut retenir.
Si de nombreuses questions subsistent quant à la modification du contrôle technique tel qu’on le connaissait jadis, l’une des premières concerne sans doute son origine. Il ne s’agit en rien d’une décision spontanée et isolée au cas français, mais plutôt du résultat d’une directive à l’échelle européenne publiée depuis 2014 (2014/45/UE du 3 avril 2014). Ses objectifs ? Réduire le nombre de victimes d’accidents de la route et lutter plus efficacement contre la pollution de l’air et des sols. Le contrôle technique nouvelle version est donc entré en vigueur depuis le 20 Mai 2018 afin de répondre aux standards européens récemment mis en place.
Tel que vous le connaissiez, il y avait deux issues possibles au contrôle technique de votre véhicule. En la présence de quelques défauts mineurs n’ayant aucune incidence notable sur la sécurité du véhicule ou sur l’environnement, le contrôle est valide. Si en revanche les défauts présentés sont majeurs, c’est à dire susceptibles de compromettre la sécurité du véhicule, d’avoir une incidence négative sur l’environnement ou de mettre en danger les autres usagers de la route, c’est alors un passage obligé par la contre-visite.
Avec la nouvelle réglementation visant à renforcer la sécurité routière et à limiter l’impact sur l’environnement, un nouveau type de sanction apparaît : le niveau de défaillance critique. Il concerne les véhicules présentant un danger direct et immédiat quant à la sécurité du véhicule et à l’impact sur l’environnement. Un tel niveau de défaillance pourra justifier l’interdiction d’utiliser le véhicule sur la voie publique dès le soir même avec obligation d’effectuer une contre-visite dans les deux mois.
Quelques soient les causes du verdict contre-visite, que la défaillance observée soit majeure ou critique, le délai est maintenu à deux mois, contrairement aux 24h annoncés par de nombreux titres de presse. Dans le cas de la sanction « critique », le véhicule sera effectivement interdit de circulation sur la voie publique dès minuit le même soir (hors trajet vers un garage ou centre de contrôle technique) mais le propriétaire bénéficie bel et bien de deux mois pour effectuer les réparations et passer la contre-visite.
L'ancienne réglementation couvrait 434 types de défaillances possibles répartis en 123 points de contrôle. L'actuelle réglementation quant à elle prend en compte 610 défaillances réparties en 133 points de contrôle. Il n’est donc en aucun cas question de les voir doubler, mais simplement d’une augmentation du niveau de précision dans l’examen de votre véhicule.
Il n’y a donc rien d'arbitraire ni d’affolant dans ce contrôle technique nouvelle formule ! Seulement un plus haut niveau de précision dans l’examen de votre véhicule, permettant non seulement d’améliorer votre sécurité et son impact sur l’environnement, mais rendant aussi le diagnostic porté sur votre voiture plus détaillé et compréhensible.
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